Signalement, valorisation, médiation

  • | mise à jour le 17/03/2023

Signalement

1.Normes de description

L’importance des métadonnées : 

Elles permettent un gain de temps indéniable en optimisant la gestion et l’usage d’un document numérique. Elles facilitent l’interopérabilité et le moissonnage des données. Les schémas de métadonnées pour les ressources électroniques existent déjà mais il y a une hétérogénéité des formats (Marc, Dublin Core, Mods, Onix) et un cloisonnement (absence de lien entre chaque source).

Normes bibliographiquesDétails
Historiques : 
Marc et ISBDLa norme Marc est couplée aux standards ISBD :  spécifications propres à chaque type de ressource devant être respectées pour la création des notices bibliographiques.  
Adaptées aux ebooks : 
Dublin CoreAlternative simplifiée aux ISBD pour la description des ressources électroniques, elle comporte 15 métadonnées relatives au contenu, à la propriété intellectuelle et à l’instanciation (titre, créateur, éditeur, sujet, description, source, langue, relation, couverture, date, type, format, identificateur, collaborateur et droits).
Mods
(Metadata object description schema)
Edité par la bibliothèque du Congrès, se veut un compromis entre Marc et Dublin Core.
Onix
(Online information exchange)
Norme internationale de diffusion de métadonnées enrichies. Elle comprend des spécifications de contenu, d’éléments de données, d’étiquettes et de listes de codes et une DTD type XML. 
RDF/XML
(ressource description framework)
Modèle conceptuel permettant de formaliser la description des ressources selon une structure en triplet : sujet, prédicat, objet. La description doit ensuite être exprimée dans un langage informatique : XML. Le respect du modèle RDF et sa prise en compte par d’autres normes sont une condition indispensable au développement du Web sémantique et des données liées.

Lien vers pdf « Principales zones UNIMARC dédiées aux ressources électroniques »

2. Le signalement dans un catalogue

2.1 Dans le catalogue collectif

Un catalogue collectif ce sont des données en commun (des documents et leur localisation) et des pratiques et outils de catalogage communs (production mutualisée).

 Pourquoi traiter dans le Sudoc ?

  • Travail partagé
  • Localisation de la ressource au niveau national
  • Lien avec les ouvrages imprimés.

Difficultés de traitement :

  • Masse de données trop importante pour le signalement manuel
  • Données parfois éphémères (abonnements)
  • Lien avec les ouvrages imprimés
  • Configurations d’abonnement différents dans chaque établissement.

Services proposés par l’Abes :

  • Exemplarisation automatique possible pour certains éditeurs (Springer, Cairn, Licences nationales)
  • Hub de métadonnées : Diffusion des métadonnées enrichies. L’Abes apporte une plus-value aux métadonnées en termes de structuration, de richesse et interconnexion de l’information avec d’autres bases.

2.2 Dans le catalogue local

  • Notices inexistantes :
    • Catalogage titre à titre : C’est une solution très lourde en termes de catalogage initial et de mises à jour. A n’envisager que si l’on possède une petite collection.
    • Automatisation du processus et obtention de notices succinctes : fichier Excel > conversion > import dans le catalogue.
  • Notices gratuites : Exemple avec la bibliothèque de Liège : Classiques des Sciences sociales (3000)
  • Notices fournies par l’éditeur et/ou l’agrégateur : Il y a des procédures à chaque étape : corrections avant import / corrections au moment de l’import / corrections après l’import (corrections globales et/ou corrections manuelles). C’est donc un grand investissement de signaler les ebooks dans le catalogue mais qui, paradoxalement, ne prend pas plus de temps pour 50 notices que pour 5000 quand on automatise le processus.

2.3 Dans les outils locaux

  • Catalogue « maison »

Signalement via une plate-forme dédiée aux ebooks, Filemaker Pro (SGBD ; système intégré de bases de données). Environ 20 000 ebooks, issus soit de packages soit achetés au titre auprès de l’agrégateur Dawsonera. Mise à jour du catalogue collectif NEBIS en y insérant les livres électroniques achetés au sein de packages, par import en lot des notices MARC. Les e-books achetés au titre sont catalogués à la main dans NEBIS et dans le catalogue FileMaker. Problème : interrogation de plusieurs catalogues :  2 catalogues, 2 catalogages.

  • AtoZ :

AtoZ est une liste qui recense l’ensemble des ressources électroniques accessibles et donne accès par lien url aux titres ou à un état de collection. Signalement hybride : titres dans SIGB, Liste web et AtoZ, mais aucune « liste » exhaustive. Liste Web alphabétique mélangeant diffuseurs/bouquets/titres isolés (seulement les titres payants ; les 2000 titres OCDE n’y sont pas). Titres Netlibrary catalogués dans le Sudoc puis importés dans le SIGB (contrairement à Cyberlibris car achat non pérenne). Titres Springer ; exemplarisation automatique dans le SIGB demandée à l’Abes, mais pas dans AtoZ par crainte d’un changement de tranche tarifaire AtoZ. (le calcul ne se fait pas par tranches de revues mais par FTE). Autre problème à signaler : comme il n’y a pas de différenciation entre e-books et périodiques dans AtoZ, la recherche est moins pertinente, et c’est moins pratique pour les statistiques de l’ESGBU.

2.4 Dans les ERMS

  • ERMS (Electronic Resources Management System) :
    • Gestion des données bibliographiques, contractuelles, tarifaires, budgétaires, techniques et de maintenance.
    • Gestion des sélections, acquisitions, évaluations.
    • Collecte et exploitation des statistiques.
    • Interface de consultation : listes dynamiques, alphabétiques, thématiques des ressources électroniques.
  • Des métadonnées non gérées par les SIGB :
    • Administratives (adresses IP, proxy, contacts fournisseurs…).
    • Techniques (type de plateforme, vérification des URL…).
    • Contractuelles (droits autorisés dans les licences, droit d’archivage…).
  • Exemples d’ERMS :  360 Resources Manager de Serial Solutions ; ERMS Essentials d’Ebsco ; ERMS de Innovatives interfaces ; ERMS de Swets ; Verde d’Ex-Libris qui devient URM
  • Le « projet ERMS » partagé de Couperin :Partager un ERMS pour une gestion efficiente et partagée des données des ressources électroniques.
    • Améliorer le signalement des ressources électroniques dans le réseau Couperin.
    • Un cahier des charges avec 200 métadonnées essentielles.

3. Outils de signalement basés sur KB (Discovery Tools, résolveurs…)

Un service de Discovery Tool est un moteur de recherche unifié basé sur un index unique contenant toutes les notices des ressources de la bibliothèque (ressources numériques (payantes ou gratuites), le catalogue, les archives ouvertes… L’unicité de cet index permet un fonctionnement plus performant qu’un moteur de recherche fédérée.

Le fait de disposer d’un index unique permet le dédoublonnage en amont des données, un enrichissement des notices selon les différentes sources qui la contiennent et l’intégration dans une seule plateforme de l’ensemble des collections physiques et numériques de la bibliothèque

Pour le lecteur c’est un outil de type Google avec uniquement nos collections sélectionnées. Ce service s’appuie sur une base de connaissance mise à jour

Ex de Discovery Tools :

Les payants :Primo, d’Ex libris (ex de Paris 3)
Summon, de Serials Solutions (ex de Paris 7)
ENCORE, Innovative Systems (ex de Tours)
EBSCO Discovery Service (ex d’HEC)
WorldCat local, OCLC (ex des bibliothèques de Castille-Leon)
Les gratuits :VUFind (CILEA (consortium) – Italie)
Blacklight (Hull university – Royaume-Uni)
Libraryfind (BPI)

Valorisation

1. Valorisation physique

1.1 Via les supports de communication

  • Objets promotionnels : flyers, marques pages, guides pratiques du lecteur détaillant les collections numériques.
  • Affichage : affiches ou posters détaillant les collections numériques, dans le rayonnage de la discipline ou dans les espaces de réception.
  • Stickers : des autocollants signifiant l’existence de la version numérique sur les doublons papier.

1.2 Via les supports de re-matérialisation : Fantômes

Mise en place de fantômes dans les rayonnages ou sur un présentoir de nouveautés (fiches imprimées, boitiers de DVD, cubes, etc.), reprenant les informations bibliographiques des e-books, voire la couverture du livre, et en indiquant les modalités d’accès électronique.

1.3 Le cas des QR code :

Expérience à l’EPFL : Depuis le printemps 2012, les manuels d’enseignement disposant d’une version électronique sont équipés d’une étiquette qui en signale la présence, avec un QR-code renvoyant vers la notice correspondante du catalogue. Ces codes contiennent également une information qui peut être interprétée par l’outil d’analyse des statistiques d’usage du catalogue, permettant d’en évaluer l’impact. Affichettes réparties dans la collection, utilisation des écrans de veille des postes de consultation ainsi que des écrans d’information répartis sur le campus pour augmenter la visibilité de la collection est également à l’étude.

2. Valorisation en ligne 

Voici quelques pistes et exemples pour valoriser et matérialiser les livres électroniques dans les collections papier, la règle étant qu’en cumulant ces signalements, on cumule les possibilités d’accès et de connaissance par le public de ces ressources.

2.1 En utilisant le site web et/ou l’ENT, vitrine de la bibliothèque numérique d’un établissement

  • Des outils multiples et complémentaires intégrés dans l’environnement web des usagers favorisent la visibilité des livres numériques (liste A to Z, guides et sélections thématiques, entrée par niveaux, FAQ, tutoriels).
  • De la production de contenus : brève, article, dossiers documentaires, lettre d’information.
  • Penser également à mettre des actualités régulières sur le site web ou l’ENT.
  • Les résolveurs de liens et Discovery Tools permettent également de trouver plus facilement les livres électroniques de l’établissement.

2.2 En utilisant le canal des réseaux sociaux

Les media sociaux fournissent une tribune propice à la médiation des collections numériques (dossiers thématiques, expositions virtuelles, films, etc.…), sont autant de supports adaptés aux réseaux sociaux permettant la mise en lumière d’une ou plusieurs collections d’ebooks sur le modèle de ce qui se fait pour le livre papier.

2.3 Grâce au mailing et listes de diffusion

  • Mailing auprès des contacts dans les laboratoires (pour toucher le public chercheur).
  • Mise en place d’une newsletter à destination des usagers pour communiquer autour des ressources électroniques en général (et donc des e-books en fonction de l’actualité).
  • Liste de diffusion relative aux ressources électroniques.

Médiation

1. Formation des personnels

–    Il est essentiel de former l’ensemble du personnel à l’utilisation des livres électroniques, afin qu’il puisse à son tour former les lecteurs : expliquer ce qu’est un livre électronique et quels sont ses avantages et inconvénients ; présentation des différentes plates-formes de livres électroniques auxquelles le SCD est abonné. Cette présentation peut être réalisée par le fournisseur lui-même ou par un formateur en interne.

–    Prêt de liseuses et tablettes avec contenus pour que le personnel se familiarise avec ce type de matériel et avec le livre électronique de manière générale. Permet aussi de tester les fonctionnalités des plates-formes numériques sur terminaux mobiles.

–    Diffusion de quizz sur les livres électroniques, pour se familiariser avec l’offre de façon ludique.

2. Formation des usagers

–    La formation aux livres électroniques pour les usagers peut facilement être intégrée dans les formations habituelles à la recherche documentaire. Il est également possible de proposer des formations ciblées sur les ressources électroniques, pour les publics particulièrement intéressés par ce type de documentation.

–    Ateliers présentant les liseuses et tablettes / Prêts de liseuses et de tablettes :

De nombreuses bibliothèques ont tenté l’expérience : Angers, HEC, Caen, Toulon… Le bilan de ces expériences permet de souligner plusieurs points indispensables à la réussite de ce service : impliquer l’ensemble du personnel dans le projet, échanger avec les usagers au moment du retour et proposer un questionnaire de satisfaction pour pouvoir améliorer le service et répondre du mieux possible à leurs attentes, proposer un guide d’utilisation et un contenu diversifié qui mette en valeur l’offre documentaire de la bibliothèque, rendre visible ce service (communication autour du service, mise en place d’ateliers découverte, etc…).

Ce service a le mérite de donner une meilleure visibilité à l’offre de documentation électronique de la bibliothèque, mais le prêt ponctuel empêche l’appropriation d’un outil conçu pour un usage personnel.